dimanche 27 juin 2010

LIMEN A LA MENAGERIE DE VERRE



Limen, performance pour 30 personnes, a été donné le 23 juin 2010 à la Ménagerie de Verre dans le cadre de la carte blanche de Thomas FERRAND.

En voici les interprètes :

Thomas ADAM-GARNUNG, Valeria ALTAVER, La BOURETTE,
Benoist BOUVOT, Delphine BRIARD, Emilio CALCAGNO,
Christine CARADEC, Cyril CLISSON, Mathilde DELFIN,
Gaël DEPAUW, Vincent DISSEZ, Sylvain DUFOUR,
Abigail FOWLER, Daniela GOELLER, Philippe GOUIN,
Thierry GRAPOTTE, Kathlyn GROSPIERRE, Lenio KAKLEA,
Nicolas LE MOAL, Yann LE NAGARD, Anne LENGLET,
Alexandre LE NOURS, Cyril LEUTHY, Cathy MISSIKA,
Bruno MOINARD, Mickaël PHELIPPEAU, Aurélien RICHARD,
Jesus SEVARI, Myriam TIRLER, Deborah THURISSET
et la participation de Cécile TOURON

Assistants : Thierry GRAPOTTE et Guillaume MARIE
Régie générale : Abigail FOWLER
Conception, organisation, écritures chorégraphique et musicale : Aurélien RICHARD

Voici la note qui était donnée aux spectateurs avant la performance :


"Partir d’une situation : une fête d’anniversaire.
Inviter 30 performers à partager ce moment, les gens qu’on aime, ceux avec qui on travaille… Danseurs, musiciens, acteurs, mais pas seulement. Et le partager aussi avec vous.
Dans un premier temps, avoir imaginé une partition d’actions, de mouvements et de séquences improvisées pour chacune de ces personnes, devant se dérouler en un temps imparti : 30 minutes, dont le décompte est apparent.
Avoir envoyé par mail cette partition minimale à ces 30 performers, une semaine avant la date de la performance.
Leur avoir demandé de ne pas divulguer le fait qu’ils participent à cette performance, ni le contenu de leur partition, à quiconque.
Pas de répétition.
Ainsi, ils arrivent en même temps que vous dans l’espace de la Ménagerie de verre.
La partition jouée ici, même « saturée » de corps, est totalement musicale.
Principes d’unissons, de ralentissement ou d’accélération des actions, de silences, de résonances ou de miroirs spatiaux.
Ce qui m’intéresse beaucoup ici, c’est d’arriver à faire produire des moments de tuilage entre les différents matériaux, ce qui aurait comme résultante de permettre des temps « d’entre-deux », entre le geste quotidien et l’action performative, sur le principe des zones liminales de la musique spectrale.
J’ai toujours l’impression, quand je compose une musique ou que j’écris pour la danse, qu’il existe une tension entre mon intention d’ »écrivain » et la résistance du matériau, ce qui crée une richesse de conséquences qui me ravissent d’autant plus qu’il est joué, interprété par une personne vivante, cette dernière forcément soumise à ses limites et ses imperfections.
Ces « seuils » de perception (celle des performers et la vôtre) seront d’autant plus grands dans cette performance parce que le matériau est diffus, entre citations de mes propres pièces ou celles d’autres artistes. J’ai donné également quelques outils simples, une couleur d’interprétation, et deux cadres : celui de la partition (donc le temps et son déploiement) et celui de l’espace (le studio de la Ménagerie de verre et ses quelques marques au sol permettant des trajectoires).
Cette performance me fait rêver à la création progressive d’un « paysage sous surveillance », d’autant plus libre qu’il aura été quadrillé, balisé, encadré, soumis au déroulement du temps.
Il y aura une seule action commune à tous, mais de cela, vous n’en saurez rien avant de l’avoir vue.
Sinon, vous pouvez aussi un peu manger et un peu boire. Parce que c’est aussi mes 30 ans que je fête ce soir.

Aurélien Richard"

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